Robert Schwarz

Robert Schwarz, né en 1950, vit et travaille à Paris et à Albi.

En 1865, Édouard Manet fit scandale en exposant – au Salon – non pas une atemporelle femme nue, mais une personne dénudée. Néanmoins, l’histoire de l’art semble s’en être très bien accommodée.

Pourtant, aujourd’hui, lorsque les œuvres de Robert Schwarz tentent d’établir un dialogue entre les nus académiques et leurs observateurs mis à nu, force est de constater que notre culturelle pudeur refait surface.

Près d’un siècle et demi après l’exhibition de l’Olympia, nous sommes tentés à nouveau de nous demander pourquoi l’artiste et son modèle ont encore osé…

La nudité est symbole de fragilité, on ne peut être plus désarmé qu’en étant nu, et nus nous l’avons tous été le jour de notre naissance. Les complexes liés au corps sont favorisés par la pudeur qui est une valeur réactionnaire qui exerce sur nos vies une répression permanente. En prenant ces photographies de « la vérité nue » au Musée Léopold, j’ai voulu capter les réactions de mon modèle dans sa découverte des œuvres des peintres autrichiens Klimt, Schiele et Kokoshka et rendre ainsi hommage à ces artistes précurseurs et amoureux de la vie sans cachette de tradition ou de préjugés qui firent scandale au début du XXe siècle avec des représentations sans tabou de la sexualité.

Robert Schwarz