La grande quinzaine du communiant
La grande quinzaine du communiant
MaThiLdE LeMoNNieR transmue de viles photographies familiales et de vaines icônes religieuses en de petites œuvres d’art réjouissantes d’insolence et d’humour.
Mais si ces images ont survécu à de tels délaissements, c’est sans doute parce qu’en leur possession nous nous sentons investis d’une petite responsabilité. Si ces images n’ont aucun sens pour nous, il y a sans doute quelqu’un pour qui elles en ont et nous ne saurions les soustraire à l’Histoire.
Quant à ces images pieuses teintées de mièvreries et dépourvues de spiritualité, elles ont peut-être animé les fois les plus pieuses. Aujourd’hui, on les trouve presque cocasses, mais bien trop kitchs pour décorer quelque intérieur de bon gout. Alors on attend un peu avant de les trouver vintage.
Et c’est en attendant cette heure de gloire nouvelle où les autels de voyage auront de nouveau droit de cité dans nos maisons que Mathilde Lemonnier leur donne une vie inattendue chez le plus gros commanditaire de représentations religieuses : le monde de l’art.